FOCUS : Louis Lanne
L’artiste a choisi le tableau Velleda comme support de travail, par essence éphémère et effaçable, comme avec le Big Slurp où tout finit par se dissoudre ou disparaître. Le travail de Louis Lanne joue de cette impermanence: Sur son Velleda, des strates de matières a priori incompatibles, telles que la peinture à l’huile, le feutre, la colle, la résine ou le goudron, se superposent entre translucidité et dissimulation pour former des microcosmes saturés de couleurs et de signes. Chaque trait ou forme est temporaire, pouvant être effacé ou dilué par la couche de peinture et de résine suivante.
Morgane Ely
Morgane Ely réalise des gravures sur bois inspirées de la technique traditionnelle japonaise de l'estampe, mais elle s’en éloigne en choisissant des images pop et des captures d’écran issues du cinéma ou d’internet. Ces images, saisies en un instant, nécessitent des heures de travail pour être gravées. Elles deviennent alors des “belles contrefaçons” d’images anodines. Les matrices en bois, bombées de couleurs fluo et enduites d’encre, deviennent des œuvres uniques, non destinées à l’impression.
Arnaud Rochard
Le travail d’Arnaud Rochard est le fruit d’un processus proche de l’artisanat d’art qu’il décline dans un univers inspiré aussi bien de l’imagerie sauvage, cruelle, ténébreuse que de la parade fantastique d’un romantisme mythologique. Mais ces codes figuratifs, s’ils sont présents, tels des indices, n’envahissent jamais la perception de l’ensemble, celle d’un paysage composé d’une végétation foisonnante et éparse. L’objet de sa recherche s’y dévoile alors : la Nature et l’allégorie de la Liberté.