La pratique picturale de l’artiste explore le monde de la Free Party, son mode de vie, celui d’une jeunesse en quête de liberté. En utilisant ses archives personnelles ou des objets du quotidien, Robin Wen traite avec
force et sensibilité les fragilités et violences de ce milieu. Devenues des « objets anthropologiques », ses dessins au stylo à bille sont des témoins d’un univers oscillant entre fantastique et réalisme. Son travail s’inscrit dans la tradition de la peinture de genre qu’il détourne et se réapproprie.

Ce dessin est issus d’images photographiques, réalisées sur plusieurs périodes estivales lors de promenades répétées, aussi bien diurnes que nocturnes. Les clichés traduisent des procédés emprunts à l’écriture cinématographique, avec l’utilisation de longs travellings durant les prises de vues. Par la transcription dessinée des éléments photographiques, l’aspect pictural de ses captations s'amplifie, grâce au grain si singulier de la pierre noire, avec sa texture sombre, grasse et veloutée. L’artiste souhaite que la terre goudronne, que le ciel devienne braise et que la fleur se fasse cendre.

L'artiste anglaise Holly Mills s’intéresse dans ses dessins à l’intemporalité des souvenirs : comment l’importance qu’on leur porte efface la notion de temps, celle d’espace et crée des narrations nouvelles ? Ses œuvres prennent la forme de visions et de paysages souvent aquatiques et surréalistes.

Adepte d’une figuration libre, Valérie Favre explore à travers le dessin les rapports entre la fiction et la réalité, le jeu et la vie, la domination et l’impuissance - les contraires, la résistance et l’inquiétude sont les éléments constitutifs de sa pensée. Saltimbanques, créatures imaginaires, fantômes, symboles mystérieux autoportraits et citations, c’est tout un réseau complexe de références qu’elle met en scène dans des espaces qu’elle organise comme de grands tableau de théâtre.

Jean-Christophe Norman entreprend de manière presque obsessionnelle et performative la représentation du paysage, et souvent du même paysage. Son corps travaille au geste répétitif, en mouvement, au gré des vagues pourrait-on dire, à la fois à la recollection du souvenir et à la création d’un espace imaginaire. Il recouvre ici toutes les pages du "Journal intégral" de Virginia Woolf de paysages marins. Le récit devient matière et la lecture visuelle de l’installation une balade contemplative et méditative qui invite à l’introspection.

Ce dessin fait partie d'une série fictionnelle que Tiziano Foucault-Gini imagine autour d'un personnage auquel il associe des mains et une bombe. Cette oeuvre - métaphore du dessin - évoque la puissance, le pouvoir et le potentieI. ll s'agit de la continuité de la série que l'artiste crée précédemment autour de la figure de Prométhée.

Patrocles est l’association de deux images. La première est une sculpture de Ménélas tenant Patrocle situé à Florence dans la loggia dei Lanzi sur la Piazza della Signora. La seconde est une image du soulèvement de Gwangju amorcée en mai 1980. C’est une image de soulèvement que l'artiste avait précédemment associée à l’éruption du mont Saint-Hélène survenu au même moment. La représentation de ces deux martyrs met en exergue la survivance de certains motifs liés à la guerre et plus généralement à la violence.